Fabrication et évolution de la poudre noire

EVOLUTION DE LA FABRICATION DE LA POUDRE NOIRE
Si la composition de la poudre noire évolue peu pendant des siècles, en revanche les techniques de sa préparation
marque une évolution constante. Par mesure de précaution, le soufre et le charbon de bois était broyé séparément
jusqu’à obtention d’une poudre homogène. L’ajout du salpêtre ne se faisait qu’à la fin, en présence d’eau (1,5 l d’eau
pour 10 kg de poudre) dont il fallait compenser régulièrement les pertes par évaporation. Le broyage et le mélange
étaient effectués à l’aide de pilons, très proches des brocards utilisés en métallurgie, mis en mouvement par des roues
hydrauliques équipées de cames. Ces fabriques de poudres étaient appelées « moulins à poudre ».
En France, durant la période révolutionnaire et le Premier Empire, les besoins en poudre sont tels que l’on privilégie des
moyens plus « expéditifs », mais aussi plus dangereux : les ouvriers broyaient les ingrédients à la force des bras dans des
tonneaux tournants remplis en partie de billes de bronze (gobilles). Les techniques de fabrication continueront à
s’améliorer et à évoluer au cours des siècles suivants.