Les Tireurs de Combs la Ville
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SUR LE FUSIL KENTUCKY

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Message  longrifle Dim 6 Fév - 0:37



Pourquoi le nom de Kentucky ?



Sans conteste ce type d'arme du XVIIIème siècle dans sa conception artistique et fonctionnelle fut un triomphe de l'Amérique naissante.

Le fusil Kentucky n'a pas été inventé ou fabriqué au Kentucky. Son nom a été l'aboutissement des actions courageuses des américains qui les ont utilisé habilement.

A l'époque de sa plus grande popularité, en Amérique on l'appelait simplement un fusil, ou s'il fallait absolument donner un qualificatif on disait un « long rifle ». Lorsque sa réputation s'étendit à l'étranger, il devint célèbre sous le nom de fusil américain.

A l'origine, l'état du Kentucky était appelé « La terre sombre et sanglante » par les Américains indigènes (les indiens), en raison des guerres incessantes entre Iroquois et Cherokees pour sa possession.

A cette époque, les nouveaux colons rêvaient que le premier Ouest sauvage était le paradis du chasseur. En effet, les récits en 1752 de John Findley, un indien américain énergique qui avait traversé le fleuve Ohio, avait décrit Ici vallée comme étant magnifique et généreuse.

Plus tard, en 1769, un jeune explorateur, habile tireur, qui avait eu son premier fusil à silex à 12 ans, à loué les services de Findley et de quatre autres coureurs des bois pour le guider dans ces espaces encore inconnus, situés entre le Kentucky et le Tennessee, espace qui est maintenant le Cumberland. En 1775, la région de Boonesboroug est née au Kentucky (du nom du chasseur « Daniel Boone 1734 - 1829 » plus connu sous ce nom).

Pendant la révolution américaine de 1776, les officiers de l'armée anglaise se plaignaient auprès de leur royauté de l'efficacité de ces longs canons de fusil américains, utilisés avec une compétence étonnante par les coureurs des bois qui faisaient le coup de feu contre eux.

En 1814, dans son livre « To all sportmen », le Colonel Georges Ranger écrivait : « jamais dans ma vie je n'ai vue de meilleures armes (ou de gens qui tiraient mieux) que celles que l'on fait en Amérique ; elles sont surtout fabriquées à Lancaster et dans deux ou trois villes voisines de cette région de Pennsylvanie.

Les canons pèsent environ six livres deux ou trois onces (2,8 Kg), et projettent une balle de trente six à la livre (calibre 50), je n'ai jamais vu du moins de plus gros calibre, et j'en ai vu des centaines et des centaines ».

Quand Ici guerre fût gagnée, le nouveau gouvernement distribua, en remerciement à ses officiers, des concessions de terre, réclamant eux aussi leur part, ces aventuriers s'y installèrent et bien évidemment, en amenant leurs armes avec eux.

Le rêve américain pris forme, après la guerre perdue de 1812, par l'arrivée de 5000 émigrants américains, y compris 2000 « frontiermen » avec leur « long rifle », et, qui sous le commandement du Général Andrew Jackson, écrasèrent les Anglais à la bataille de la nouvelle Orléans. (voir à cet effet le beau film « The Patriot »).

Une chanson populaire est née de cette bataille pour vanter le courage de ces hommes et a scellé à jamais la relation entre « long rifle » et l'état du Kentucky.

Cette chanson, dans son cinquième couplet est la suivante (traduite évidemment)

Mais Jackson était bien éveillé
Et n'avait pas du tout peur
Il savait quelle cible nous voulions atteindre Avec nos fusils du Kentucky
Alors il nous a amené jusqu'à la mare aux cyprès
Le sol était mou et marécageux
Là se tenait John Bull dans sa splendeur martiale
Et ici est le vieux Kentucky

Le nom de John Bull dans ce texte est le surnom donné aux anglais par les américains, et cousin Jonathan le pendant donné par les anglais aux américains.

Le fusil Kentucky a été principalement inventé et fabriqué en Pennsylvanie. Les fabricants étaient installés le long des cours d'eau de cet état, qui, à ces débuts ne comportait que trois contés, ceux de Berks, Philadelphie et Chester, celui de Lancaster n'étant formé que plus tard en 1729.

A compter de 1740, des armuriers européens s'installèrent dans cette nouvelle province qui allait rapidement devenir célèbre grâce à sa belle production d'armes. Celle-ci prit de l'ampleur, les décorations devinrent de plus en plus évoluées, les sculptures et les incrustations de plus en plus nombreuses et criardes, jusqu'à devenir surchargées à l'extrême. Ce fut le chant du cygne, aux alentours de 1780 son déclin s'amorce pour laisser place à des fabrications plus conventionnelles.

Un bon fusil d'alors coûtait entre six mois et un an de salaire à un homme. La plupart ont été employés à la chasse et faisaient l'objet d'attention et de soins constants. Ces armes se sont transmises de générations en générations et sont arrivées jusqu'à nous, usées et patinées, mais avec une beauté intacte.

Pour beaucoup ces armes à silex ont été transformées à percussion aux alentours de 1830 pour bénéficier du progrès d'alors, ce qui, contrairement à d'autres types d'armes ne dévalorise pas leur côte, ceci étant juste un épisode de leur existence.

L'âge, la beauté artistique et la condition de leur conservation sont les facteurs les plus importants pour l'acquisition d'une telle arme.

Un spécimen classique «old» est réalisé en une pièce, dans du bois d'érable ondé, ce qui est une évidence valable pour juger de l'authenticité de l'origine américaine.

Un spécimen rare à silex de l'époque coloniale (1715-1775) période de transition est réalisé lui en érable à grain fin, en noyer américain, en cerisier ou en bouleau.

Mais la plus grande partie des fusils collectionnés font partie de la troisième génération (1850-1860) et sont cinq fois moins côtés. Un « patch Box » en laiton à couvercle articulé et richement décoré est la signature incontestable du Kentucky. Les formes et les décorations de ces « patchbox » permettent d'identifier le fabricant, l'école et l'origine géographique des fusils.

Ceux de l'âge d'or (1775-1825) ont des décorations somptueuses et des fûts sculptés. Comme pour les tableaux célèbres et rares, ces armes ont été fort peu souvent signées par leurs artistes fabricants, qui étaient pour la plupart d'humbles Quakers, qui laissaient à leurs ouvriers le loisir de signer à leur place.

Cinq grands styles sont prédominants, qui sont:

1/ Le fusil LEHIGH appelé aussi fusil d'Allentown
2/ Le BERKS
3/ le LANCASTER
4/ Le WOMMELSDORF TOWN (Berks county)
5/ Le PENNSYLVANIA BLUE RIDGE, appelé aussi SCHIMMEL en allemand. Qui est une déclinaison de l'un des quatre précédents styles, mais sans aucun côté artistique
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