Les Tireurs de Combs la Ville
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sur les essais du chargement par la culasse

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Message  longrifle Mar 12 Aoû - 22:46

Le chargement par la culasse

Les armes à chargement par la culasse règlent le problème de la sécurité ; il restera à régler celui de la rapidité.

1. Les essais

La rapidité du tir devait être réglée par le chargement de l'arme par la culasse. Les premières armes à chargement par la culasse ont été étudiées pour la cavalerie. En effet ce système présentait le très grand avantage d'être d'un maniement facile à cheval en débarrassant le cavalier de la sujétion de la baguette.


a. Les armes utilisant une cartouche à amorçage séparé

Toute idée de cartouche portant son amorce était repoussée depuis l'explosion du caisson contenant des cartouches portant leur amorce (cartouche du fusil Brunéel-Poncharra modèle 1838) ; il n'était donc pas envisageable d'étudier des systèmes utilisant autre chose que la cartouche de papier combustible chargée d'une poudre noire de médiocre qualité et mise à feu par une capsule séparée de fulminate.


Le système Arcelin

Un système d'arme à percussion de calibre réduit (chargement par la culasse mobile ; amorçage séparé par capsule réglementaire ; fermeture de la culasse par vis à filets interrompus ; canon rayé) fut inventé par le Général Arcelin (qui avait réalisé la transformation de l'armement à silex en système à percussion), et mis au point à la Manufacture Impériale de Châtellerault par un jeune ouvrier nommé Chassepot.

Il fut fabriqué sur ordre de l'Empereur à 108 exemplaires et distribué pour essai aux Dragons de l'Impératrice, au premier Régiment des Carabiniers et au premier Régiment des Hussards. Si le système de fermeture à filets interrompus était astucieux et verrouillait fermement la culasse, en revanche l'arme n'était pas pourvue d'obturateur et émettait de très violents jets de gaz au départ du coup, ce qui la rendait dangereuse pour le tireur. Aussi le 8 juin 1858 le Comité d'Artillerie rejetait le mousqueton comme impropre au service.


Le système Chassepot, 1er type 1858 et 2e type 1862

Le système adopté par Chassepot n'était en fait qu'une modification simple du système Arcelin :

le système de fermeture à deux tenons placés loin vers l'arrière mettait le système de verrouillage hors d'atteinte d'encrassage par des résidus imbrûlés de papier et de poudre ;
l'adjonction d'une simple rondelle de caoutchouc assurait une bonne obturation : lors du départ du coup, la tête de culasse reculait sous la pression des gaz et venait comprimer la rondelle de caoutchouc qui s'appliquait étroitement à l'âme du tonnerre, assurant ainsi l'étanchéité.
Malheureusement les ratés du premier coup étaient nombreux car la percussion d'une première capsule de fulminate n'était pas toujours suffisante pour percer l'enveloppe de la cartouche et procéder à la mise à feu de la poudre. Il fallait donc réarmer le chien, ôter la capsule percutée, en replacer une neuve, remettre en joue et tirer. On se retrouvait donc avec les mêmes problèmes de raté de mise à feu qu'avec les armes à silex.

Les modèles 1858 et 1862 sont identiques dans leur structure générale. En 1862 la boîte de culasse a été renforcée pour assurer une meilleure rigidité et solidité, la rondelle de caoutchouc a été épaissie pour assurer une meilleure étanchéité et le système de verrouillage déchire l'enveloppe de la cartouche.


Le système Manceaux-Vieillard, 1862

Un système proposé par Messieurs Manceaux et Vieillard, armuriers à Paris, fut retenu pour être mis en concurrence avec le Chassepot 1862 et la Manufacture de Châtellerault fut chargée d'en fabriquer une petite série d'armes.

L'obturation était obtenue selon le même principe de dilatation que dans le système Chassepot, la tête de culasse mobile en acier à l'intérieur de la chambre se dilatant sous l'effet de la pression des gaz lors du départ du coup. La solution était beaucoup plus élégante techniquement. De plus ce système présentait un double avantage : avoir un verrouillage à double sécurité qui empêchait d'ouvrir la culasse lorsque le chien était à l'arme et interdisait d'armer le chien lorsque la culasse était ouverte ; tirer une cartouche combustible en papier raidie dans son axe par un fil de laiton, ce qui diminuait sa fragilité.

Mais le système Manceaux-Vieillard se révéla plus fragile : la dilatation de l'acier n'était pas suffisamment au point pour permettre une élasticité régulière et constante, ce qui rendait l'obturation aléatoire. Après un certain nombre de coups la culasse crachait des gaz, et les armes devaient retourner en atelier pour un réajustage des têtes de culasse.

Ce système exigeait un tel soin dans la fabrication et des tolérances d'ajustage si étroites que la fabrication en usine en grande série semblait difficile à réaliser. Les armes Manceaux-Vieillard furent donc définitivement rejetées en novembre 1864.

Néanmoins Manceaux fabriqua dans les années 1870 une carabine dite "carabine de commerce" qui fut achetée par la Garde Nationale et distribuée aux volontaires.



b. Les armes d'essai utilisant une cartouche amorcée

Le système Treuille de Beaulieu, 1854

Ce modèle fut créé par le directeur adjoint de l'atelier de précision, le polytechnicien Treuille de Beaulieu à la demande du Prince-Président, qui, devenu empereur (Napoléon III), en équipa son escadron personnel dit des "Cent-Gardes". Il s'inspire de la carabine de salon Flobert qui tirait de petites cartouches métalliques amorcées.

À l'inverse des armes à verrou, la culasse se manœuvre verticalement et l'arme se tire culasse ouverte après y avoir engagé une cartouche amorcée. Pour la mise à feu, il suffit de libérer le cran d'arrêt de la culasse qui en remontant vient percuter la broche de la cartouche et obturer la chambre. Le système est donc très simple puisque culasse percutante, obturateur et levier sont une seule pièce mais très dangereux puisqu'il ne comporte aucun dispositif de sécurité.

L'arme était équipée d'un sabre-lance très long en guise de baïonnette.



Le système Chassepot, 1866

Le déroulement des guerres en Amérique (guerre de Sécession) ou en Europe entre la Prusse et le Danemark, la Prusse et l'Autriche (victoire de la Prusse à Sadowa, 1866) apportait la preuve de la supériorité des armes à chargement par la culasse et à cartouche amorcée.

Chassepot continua ses recherches et pour utiliser une cartouche amorcée combustible, adapta à son fusil le système à aiguille du fusil autrichien Dreysse.

Une commande de 500 fusils Chassepot fut passée à la Manufacture de Châtellerault pour mise en essai concurrentiel avec les fusils Favé et Plumerel au camps de Châlons pendant le séjour de la garde impériale aux manœuvres de 1866. Apparaissant le meilleur, le fusil Chassepot fut adopté le 30 août 1866 après quelques modifications de détails. La guerre avec la Prusse semblant imminente l'Empereur Napoléon III décida la fabrication en grande série de l'arme nouvelle, première arme d'aspect moderne : l'énorme chien extérieur et la cheminée, typiques des armes à percussion a disparu pour faire place à un verrou.
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