Graisse et huile /entretien et procédure

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                                                        Préparation des huiles et des graisses (armes en service en France).

Graisse d'armes.


Préparation:

Pour obtenir la graisse d'armes, faire fondre sur un feu doux 250 grammes de graisse de mouton; la passer dans un linge un peu clair; y mêler immédiatement 500 grammes d'huile d'olive purifiée.

On obtient ainsi une espèce de pommade blanche qu'il faut avoir soin de couvrir pour la préserver de la poussière.

Quand cette graisse est composée de matières de bonne qualité, elle peut se conserver en vase fermé au moins un an, sans altération sensible.

Cette graisse peut être employée pour graisser toutes les parties des armes en acier, bronzées ou non, que les armes soient en service ou en magasin.


Huile de pied de bœuf.


Préparation:

L'huile de pied de bœuf se trouve dans le commerce, mais elle est souvent falsifiée; il est plus sûr de la préparer soi même de la manière suivante:

Après avoir enlevé la corne des pieds, on nettoie soigneusement les os, on les ouvre et on les met sur une assiette que l'on place bien couverte, dans un lieu chaud ou au soleil; l'huile rendue fluide par la chaleur, est recueillie et placée de suite dans une bouteille dans laquelle le suif que l'huile renferme se sépare.

Quand elle est clarifiée, on la transvase dans de petits flacons que l'on conserve bien bouchés.

On peut encore obtenir cette huile en faisant bouillir les pieds dans l'eau; on enlève l'huile et la graisse qui surnage et on les jette dans l'eau bouillante.

Après vingt-quatre heures, de repos, l'huile, devenue claire, est soutirée et traitée de nouveau par l'eau bouillante, elle est alors liquide et jaunâtre.


Epuration de l'huile d'olive.


L'huile d'olive du commerce est rarement assez pure pour être employée immédiatement au graissage des armes. Il faut au préalable la purifier par le procédé suivant:

Dans 1 kilo d'huile froide, verser 250 grammes de plomb fondu; les parties aqueuses s'évaporent et les substances étrangères sont entraînées par le plomb.

En répétant deux ou trois fois cette opération, on obtient de l'huile qui ne donne pas de cambouis et préserve bien l'acier de l'oxydation.

Employer un vase de métal, afin qu'il ne casse pas lorsqu'on y verse le plomb, et laisser déposer le liquide après l'opération, en l'exposant au soleil ou à une chaleur artificielle pendant quelques jours.

L'huile d'olive ainsi purifiée est particulièrement propre à graisser les organes délicats des mécanismes et à lubrifier toutes les parties frottantes.

Elle convient aussi très bien pour faciliter l'enlèvement de la rouille et pour graisser les bois des montures.

La vérification de la plupart des conditions de réception énumérée ci-dessus résulte de l'énoncé même de ces conditions.

En ce qui concerne celles qui sont relatives à la pureté, à la siccativité et l'altérabilité sous l'influence des agents atmosphériques, ainsi qu'à la température de fusion des graisses, on vérifiera qu'elles sont remplies en faisant subir aux huiles et aux graisses les essais suivants:

Mettre quelques gouttes d'huile dans un godet en laiton bien propre et étendre l'huile sur toute sa surface. Faire de même pour la graisse après l'avoir fondue en chauffant légèrement le godet.

Abandonner les godets non couverts pendant quinze jours à l'air libre, mais à l'abri de la pluie.

A la fin de l'expérience, l'huile devra avoir conservée sa fluidité, la graisse devra être aussi onctueuse qu'au début et le laiton ne devra ni être oxydé ni noirci.

Déposer 1 gramme de graisse dans de l'eau à 35 ou 40 degrés, suivant la nature de la graisse à essayer, et s'assurer que la graisse ne fond pas.