Les Tireurs de Combs la Ville
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Sur les canons,leur définitions,le bronzage,l'entretien

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Sur les canons,leur définitions,le bronzage,l'entretien Empty Sur les canons,leur définitions,le bronzage,l'entretien

Message  longrifle Jeu 2 Déc - 18:40

LES CANONS A LA LOUPE



Généralités
Le gonflement
Coups et enfoncements
Les canons bronzés
Les canons chromés
· Les canons inox


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GENÉRALITÉS : Le canon se décompose en plusieurs parties :

La chambre
Le cône de raccordement
L'âme
Le choke
La bouche
La chambre est prévue pour recevoir la munition. Elle disposera ou non de drageoirs suivant le type de cartouche. Le drageoir est le fraisage qui reçoit le bourrelet de la douille.
Une cartouche à bourrelet trouvera le plus souvent une chambre avec drageoir (sauf sur les revolvers nouvelle génération). Autrement, la cartouche sera en butée sur une autre partie pour qu'elle soit maintenue correctement.
La feuillure est la distance entre la partie de la cartouche qui est en butée dans la chambre et la face de contact de la culasse, laissant ainsi une tolérance de fonctionnement.
Vient ensuite la chambre puis le cône de raccordement. Le cône est spécial suivant les calibres et la destination de l'arme. Il peut laisser le projectile faire un "vol plané" avant de le raccorder aux rayures ou être directement au contact du projectile une fois la cartouche chambrée. Pour les canons lisses, c'est un "simple" cône qui se rétrécit jusqu'au diamètre normal.
L'âme du canon prolonge le cône de raccordement. Elle peut être lisse pour le tir à la grenaille ou rayée pour le tir à balle (bien qu'il y ait des exceptions).
L'âme du canon lisse est cylindrique sur toute sa longueur et se termine par le choke (rétrécissement du diamètre de l'âme en bout de canon qui a pour but de resserrer la gerbe de plomb). Le full choke (rétrécissement le plus important) aura un millimètre en moins par rapport au diamètre de l'âme qui est d'ailleurs toujours inscrit sur les canons (18,5 en général pour un calibre 12). Existe également le 3/4 de choke, le 1/2 choke, le 1/4 de choke qui diminuent proportionnellement le diamètre initial. L'âme du canon rayé comportera bien évidemment des rayures mais aussi un pas qui donne un effet gyroscopique au projectile. Les rayures peuvent être différentes suivant les fabrications. La plus répandue sera la rayure classique. Elles peuvent être également polygonales ou intermédiaires. La quantité de rayures est variable suivant le calibre. Quant au pas, il variera également.
La bouche termine le canon et doit toujours être impeccable pour obtenir un rendement maximal. Un chanfrein terminera la bouche pour éviter ainsi d'éventuelles bavures qui peuvent nuire au tir.
Ce chanfrein devra être bien perpendiculaire par rapport à l'âme du canon mais pourra être modifié si l'on souhaite influencer l'impact.

L'ENTRETIEN : L'âme du canon demande un entretien régulier et ... efficace. La propreté de votre canon est la garantie d'une précision optimum et c'est parfaitement logique!!! Prétendre le contraire relève du non sens parfait. Un canon encrassé sera moins efficace. Le projectile prendra toujours mieux ses rayures si elles sont belles et propres.
Il en est de même pour un canon lisse car la gerbe n'en sera que plus régulière.
Pour avoir un canon impeccable n'hésitez pas : NETTOYEZ LE avec un écouvillon laiton pour enlever le plus gros et finissez par le coton en utilisant un déplombant si nécessaire. Nos canons sont faits dans les meilleurs aciers et ce n'est certes pas un malheureux écouvillon en laiton qui va lui faire du mal. De préférence passez par la chambre sinon par la bouche... en faisant attention au chanfrein bien sûr!





Dernier volet de notre trilogie consacrée aux canons, nous analysons ici les principaux facteurs susceptibles de les endommager. A savoir : les piqûres, les gonflements et les coups.


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PIQÛRES

CANON LISSE : Si l'âme de votre canon lisse est piquée, il y a toujours possibilité de le réaléser. Cette opération doit être réalisée par un spécialiste (un reforeur). Il utilisera un tour muni d'une baguette ayant un embout spécial du diamètre exact de l'âme du canon concerné (voir schéma 1). Le reforeur imbibe le plomb d'huile et de grains abrasifs. Il fait tourner la baguette tout en effectuant des va-et-vient dans le canon. Le plomb imbibé qui ne se rétracte pas à la chaleur (bien au contraire), joue alors le rôle de "fraise". On obtient ainsi un diamètre d'âme plus grand et votre canon redeviendra impeccable si les piqûres ne sont pas trop profondes. Si elles sont vraiment très marquées, il y a toujours la possibilité de changer les tubes mais, là, le coût sera nettement plus important. A vous de juger si l'enjeu en vaut la chandelle...

CANON RAYÉ : L'opération est plus délicate car un réalésage est impossible. Le nettoyage préventif est donc primordial. Si des piqûres apparaissent malgré tout, redoublez d'attention en surveillant l'évolution tout en intensifiant la fréquence des entretiens. Si les piqûres sont trop profondes, le changement pur et simple de canon est la seule solution.




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GONFLEMENTS ( un petit coup d'oeil à cette photos voilà un beau joujou cassé!!!!!)

Lorsque vous tirez, le canon est soumis à rude épreuve. Il se déforme tel le cou d'une oie gavée au passage du projectile (voir schéma 2). Cette déformation élastique de la matière n'a aucune conséquence pour le canon tant que la pression est raisonnable et que l'acier reste dans son domaine élastique. Mais attention ! Lorsque cette limite (différente suivant chaque type d'acier) est dépassée, la déformation devient définitive. On est alors passé dans le domaine plastique et il y a gonflement. Conséquence regrettable, il faut bien l'avouer, d'une erreur de puissance de cartouche...
Sur les canons,leur définitions,le bronzage,l'entretien Rugerb11
L'amplitude de la déformation dépend de la puissance de la cartouche et de l'épaisseur du canon. Ne croyez pas pour autant qu'un "barreau de chaise" vous assure l'impunité : il peut également gonfler ! Les canons sont comme les ressorts : lorsque vous les étirez normalement, ils retrouvent leur état initial. En revanche, s'ils sont trop étirés : ils se déforment définitivement ou ils cassent...La surpression est également dévastatrice pour le mécanisme : barillets éclatés ou déformés, culasses arrachées, etc. Pour autant, une sous pression n'est pas du tout anodine. Elle est en fait tout aussi redoutable que la surpression car plus vicieuse. On a naturellement toujours tendance à penser qu'une sous charge ne peut pas abîmer une arme. Détrompez-vous : la réalité est tout autre car il y a alors accumulation des gaz derrière l'ogive ce qui peut également provoquer un gonflement ! Explication...

Au début de la combustion de la poudre, il y a toujours assez de pression pour faire décoller l'ogive. Celle-ci avance dans le canon, freine en forçant dans les rainures et peut même s'y bloquer si la pression initiale n'est pas suffisante. Mais derrière cette ogive bloquée ou fortement ralentie, il y a une forte concentration des gaz (la poudre étant entièrement brûlée). Ceux-ci cherchent à sortir et peuvent provoquer une surpression derrière l'ogive qui a encore plus de mal à repartir dans un canon rayé. L'ogive sortira (ou non, ça arrive) du canon mais le mal sera fait avec une superbe déformation (le fameux domaine plastique).

CANON LISSE : Si votre canon est gonflé, il peut être récupéré dans certains cas par martelage. Là encore l'opération doit être effectuée par un spécialiste et le canon rééprouvé. Lorsque les canons sont doubles, le martelage est encore plus délicat (à cause des bandes essentiellement). Si le martelage est impossible, il n'y a plus d'autre alternative que de changer le canon.

CANON RAYÉ : En cas de gonflement, il n'y a aucune possibilité de récupération. Le changement est obligatoire.




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COUPS ET ENFONCEMENTS


CANON LISSE : Ils sont généralement redressables. Il suffit de passer un jeu de piges (voir schéma 3) au diamètre augmentant tout en tapotant avec un maillet pour faire descendre la pige dans le canon et ainsi relever le coup.



CANON RAYÉ : Si le coup est visible à l'intérieur, vu l'épaisseur des canons: bonjour les dégâts à l'extérieur. Changement obligatoire...


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LES CANONS BRONZES

TECHNIQUE : Le bronzage est une oxydation contrôlée qui s'obtient par réaction chimique. Avant d'entreprendre quoi que ce soit, IL FAUT ABSOLUMENT POLIR LE CANON ET LE DÉGRAISSER À FOND. Suivant l'état final après polissage, on obtiendra une brillance de bronze différente.
Plus la finition sera fine et plus le bronzage sera brillant. Un poli miroir qui exige une finition très-très fine avec du papier extra fin (du 4/0 par exemple) ou une polisseuse avec du crin ou de la toile donnera un bronzage noir brillant et "profond". Par contre si on bronze sur une surface sablée (envoi de sable à haute pression qui peut produire de mini cratères), l'aspect final sera mat (genre phosphatage mais en noir).
Après cette préparation, on disposera de deux techniques pour bronzer:

1 - LE BRONZAGE à LA COUCHE
Il s'agit d'une oxydation progressive par passage de plusieurs couches (d'où son appellation). On applique une liqueur de bronzage à l'aide d'une éponge sur tout le canon et on la laisse agir quelques heures. Certains professionnels peuvent accélérer le processus d'oxydation en plaçant les canons dans une pièce humide, un vrai sauna en fait. il faut ensuite neutraliser l'action du produit (sous peine de se retrouver avec un superbe objet d'art rouillé) en plongeant le canon dans un bain d'eau bouillante pendant environ 10 minutes. Puis il faut brosser le canon avant de renouveler l'opération. En fonction du produit employé, on passera entre cinq et douze couches

2 - LE BAIN RAPIDE
L'opération consiste a plonger le canon (ou des pièces) dans un bain de "sels" (mélange de nitrite, de nitrate et d'eau) bouillonnant à 135' - 145' et de l'y laisser 10 à 30 minutes suivant la "prise" du bronzage. L'observance précise des températures du bain et les proportions du mélange sont essentielles ainsi que le "coup" d'œil du maître d'œuvre. Une fois la teinte souhaitée obtenue, il faut neutraliser l'action des sels en plongeant le canon dans un bain d'eau bouillante. Ensuite : faire sécher le canon puis le badigeonner d'une bonne couche d'huile fine.
Cette technique est beaucoup plus rapide qu'à la couche mais ATTENTION : elle a un inconvénient car elle n'accepte pas les soudures à l'étain. En effet, le bain "mange" tout ce qui est assemblé à base d'étain plomb. Ce procédé est donc à proscrire pour tous fusils juxtaposés ou superposés si l'on ne sait pas de quelle façon ils ont été soudés. ATTENTION également aux éventuels organes de visée ou autres soudés sur les canons... En revanche : aucun danger en ce qui concerne les soudures à l'argent ou au cuivre. Au cas où vous auriez le moindre doute avant de faire effectuer une telle opération: consultez votre armurier.

L'ENTRETIEN: Que les canons soient lisses ou rayés, l'entretien extérieur est le même. Il suffit d'un peu d'huile fine pour arme et d'un chiffon doux que l'on passera régulièrement. Pour enlever les petits piquetages de rouille qui pourraient survenir, il suffit de frotter le canon huilé avec de la laine d'acier fine imbibée également d'huile fine. L'idéal est de le faire après chaque utilisation. En moyenne, une douzaine de fois par an pour un usage régulier (une fois par semaine) est suffisant. ATTENTION : si le canon est trop fortement piqué, il restera un point blanc. Sinon, le canon retrouvera son aspect originel.


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LES CANONS CHROMÉS

TECHNIQUE : Le chromage s'obtient par bain électrolytique. C'est une opération très pointue qui ne peut être effectuée, sauf à de très rares exceptions, que par des professionnels. Elle permet de déposer une très fine couche de chrome (de l'ordre du micron).

ENTRETIEN : Principal avantage : les canons chromés sont plus résistants à l'oxydation que les canons bronzés. Ils s'entretiennent simplement avec un chiffon doux et un peu d'huile. En cas d'usage en terrain humide (forêt, région côtière, etc), ils sont plus pratiques que les canons bronzés.


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LES CANONS INOX

TECHNIQUE : Le type d'acier répond de lui-même à l'aspect qu'il aura. La finition pourra être plus ou moins brillante en polissant au papier abrasif ou en sablant.

ENTRETIEN : Toujours le chiffon (il y a de la ménagère moyenne dans le tireur sportif). S'il y a des traces ou des coups, il suffit de limer et de polir avec un papier de plus en plus fin jusqu'à l'obtention de l'ancien aspect. ATTENTION : si le canon était sablé au préalable, il faut effectuer un nouveau sablage !

En conclusion, on peut dire que le bronzage nécessite plus de soins que le chrome ou l'inox. En revanche, on peut toujours retravailler un canon bronzé alors que c'est nettement moins évident voire impossible, en ce qui concerne les deux autres cas de figure. D'un côté, on retrouve le côté artisanal avec une seconde vie possible; de l'autre l'aspect immédiatement pratique mais quasi figé quant aux possibilités futures d'intervention. A vous de choisir..

Patrick BIEBUYCK LONRIFLE
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