densité de section... et réflexions

la densité de section se calcule simplement de la façon suivante.Prenez la masse de la balle,divisez la par la surface frontale de la balle et vous obtiendrez la densité de section.
A quoi cela peut-il nous servir à nous tireurs?
En premier lieu il faut se souvenir que plus un projectile est lourd,mieux il conserve sa vitesse.Ce qui ne veut surtout pas dire qu'il décrive une trajectoire très"tendue".
A vitesse identique,le projectile de faible densité de section perd sa vitesse plus rapidement et en conséquence,décrit une trajectoire plus incurvée.
La balle qui possède la plus forte densité de section maintient mieux sa vitesse mais elle peut avoir une trajectoire plus incurvée. Ceci n'est pas en contradiction avec ci-dessus car la balle légère aura une vitesse initiale supérieure a celle de la balle lourde.
Le raisonnement précédent était fait à vitesse initiale identique,enfin plus la densité de section est grande,moins la vitesse initiale attaignable est réduite pour une pression dans la chambre donnée.
Une balle lourde est plus difficile a mettre en mouvement,et pour atteindre une vitesse initiale supérieure,il conviendrait d'augmenter la pression dans la chambre,ce qui compte tenu de la résistance mécanique d'une carabine n'est pas toujours possible.

G.A Custer

Tout à fait d'accord avec toi Long Rifle.
Quand on coule une série de balles, de quelque modèle que ce soit, il faut les peser une à une.
L'idéal serait d'avoir à sa disposition du plomb pur pour lequel la densité est parfaitement connue et d'utiliser une balance hydrostatique pour vérifier que la balle pèse le poids qu'elle doit peser compte tenu du poids du volume d'eau déplacé (merci Archie).
Or, le plomb que nous utilisons n'est jamais pur.
Il est souvent allié avec de la soudure à l'étain quand il s'agit de tuyaux de récupération, avec de l'antimoine quand il s'agit de plombs de chasse et avec un peu de tout quand il s'agit de balles récupérées dans la butte de tir.
Pour ma part, j'utilise 3 types de plomb :
Le plomb de plomberie qui est l'un des plus purs malgré les traces d"étain qu'il contient : Je le réserve à la poudre noire,
Le plomb de la butte qui n'est pas le même coté poudre noire que coté 25 mètres mais que je mélange car les tireurs du stand PN viennent parfois faire leurs tirs de contrôle au stand PN. Celui-là va dans mes ogives de 44/40 et de 45/70 et convient parfaitement.
Le plomb de roues que mon mécanicien auto me met de coté et avec qui je passe des heures à lire sur le plomb d'équilibrage de quoi il est fait. Il y a de tout y compris de zinc, du zamac, du fer et parfois de l'étain pur (que je mets évidemment de coté).
Quand je n'arrive pas à lire, je teste à la tenaille : Si ça mord dedans, c'est bon, si c'est très dur : C'est du zinc ou autre saloperie que je porte à la SIVOM.
Le plomb de roues est destiné aux armes qui devraient tirer de la balle blindée ou semi blindée car il est très dur et risque moins d'emplomber les canons. Il est toutefois plus léger que le plomb pur.
Pour en revenir au pesage des balles, je les pèse après coulée (même coulée : même alliage, théoriquement)
Je me suis aperçu à chaque fois que le poids des balles issues de la même coulée était représenté par une courbe de Gauss (le chapeau de Napoléon) : La plus grande partie des balles a un poids pratiquement constant et il y a des balles plus légères (moins nombreuses proportionnellement à l'inverse de leur poids) et plus lourdes (également moins nombreuses proportionnellement à leur poids)
Au tir, je me suis aperçu que les "lourdes" avaient du mal à descendre dans le canon car sur calibrées et que les "légères" allaient dans tous les sens. Non pas sous calibrées mais vraisemblablement emplies de bulles d'air qui leur interdisent une trajectoire stable à la sortie du canon.
Alors, aussi bien les "lourdes" que les "légères" retournent au four et auront une seconde chance la prochaine fois.
C'est un travail qui prends du temps mais qui limite les déconvenues (balles coincées dans le canon ou hors cible sans coup de doigt).