Parlons un peut de Balistique!!!!!

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Parlons un peu de balistique, il est tard, c'est l'heure du Chivas et du havane alors posons nous des questions existentielles...

On peut séparer la balistique (comportement du projectile) en trois phases :
1. Balistique interne (comportement du projectile dans le canon).
2. Balistique extérieure (comportement du projectile dans l'air).
3. Balistique terminale (étude de l'impact), ne nous concerne pas (normalement) pour notre problème.

1. Balistique interne :
Le projectile va être propulsé par un mécanisme de piston depuis la chambre jusque dans le canon ; il est donc important que cette pression soit linéaire de sorte à ce que chaque projectile se comporte de façon identique.
La bille va alors être poussée dans le canon, c'est à ce niveau que joue l'embase en centrant la bille sur l'axe longitudinal du canon. Le point de frottement le plus important dans les canons rayés correspond à la prise de rayures ; une bonne embase permet d'obtenir une pression maximum et limite donc les effets ralentisseurs de ce frottement.
Le canon en question peut être lisse ou rayé ; le canon rayé permet d'imprimer un mouvement de rotation de la bille autour de l'axe longitudinal du canon ce qui va jouer sur sa trajectoire en vol (on verra ça dans le chapitre sur la balistique extérieure).
Les caractéristiques de la billes sont importantes notamment en terme de régularité et de plasticité.
Le projectile doit établir un subtil équilibre entre étanchéité et frottement...
La bille doit être régulière et suffisament souple pour bien "coller" aux parois du canon ; trop adhérente, le frottement augmente et la bille ralentit, pas assez adhérente, les gaz passent en périphérie et la pression donc la vitesse chute.
De même, la finition du canon est importante car elle diminue les frottements ; si le canon n'est pas parfaitement rectiligne, la bille dévie.

Le projectile se déplace alors dans le canon en subissant l'ensemble de ces forces (frottement et pression) et nous voilà à la bouche...

2. Balistique extérieure :
a. Balistique intermédiaire :
Cette phase correspond à une zone tourmentée qui correspond à la sortie de la bille sur les premiers centimètres.
A la sortie du canon, le gaz qui était bloqué derrière le projectile par l'étanchéité du couple projectile - canon se détend et passe devant le projectile ; il s'en suit de complexes turbulences qui pertubent la trajectoire du projectile.

b. Balistique extérieure proprement dite :
Le projectile pendant son vol est soumis à deux forces : la gravité qui l'attire vers le sol et la force de trainée.
Les projectiles sphériques sont très loin d'être l'idéal aérodynamique...
Par nature, le projectile n'est pas stable!

A la sortie du canon, le projectile rencontre l'air immobile, c'est ce que l'on appelle la percussion initiale ; cette rencontre déstabilise le projectile.
La stabilisation du projectile est liée à son mouvement gyroscopique (uniquement dans les canons rayés d'où leur intérêt) ; cette notion de stabilité est surtout intéressante pour les projectiles non sphériques qui ont une forte tendance à basculer en vol sans cet effet.

Le projectile a une trajectoire parabolique dans l'air, il subit durant ce vol des forces dont la résistance de l'air (qui est maximum aux alentours de 340 m/s), cette résistance est proprtionnelle au carré de la vitesse et dépend du coefficient balistique du projectile (c'est à dire notamment de sa forme) ainsi une bille "molle" s'écrase et augmente sa surface et donc ralentit de ce fait...

Je pense avoir fait un bref tour de l'histoire...

Finalement,
Le canon est important, l'embase est importante, la bille est importante, la régulation du flux d'air est importante.
Le fameux effet papillon est bien imagé, tout joue et parfois de façon minime.

Depuis les premières bouches à feu à Crécy, on en a fait du chemin...


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